[= blanc], une imposante chaîne de montagnes s'étendant de la rivière Litani [ou Lita] près de Tyr au nord jusqu'à la rivière El-Kebir [dans l'antiquité Eleutherus] sur une longueur de 170 km. La plus importante des nombreuses plaines sur la crête du Liban était ce qu'on appelait les « Cèdres du Liban », c'est-à-dire la région des cèdres, couvrant environ 100 m² à une altitude d'environ 3000 m. Le bosquet de cèdres, menacé de destruction totale [en 1573, il ne restait que 24 arbres, en 1810 déjà 375 et en 1884 397], se trouve aujourd'hui uniquement sur le versant ouest à une altitude de 2000 m. Il est entouré d'un mur élevé pour le protéger de l'abattage par des personnes non autorisées. Le Liban est principalement composé de calcaire. Dans les hauteurs, l'eau de pluie est recueillie, s'écoulant pendant les mois chauds depuis la neige éternelle du Liban [Jr 18:14 ]. Cependant, il n'y a pas de glaciers au Liban. De nombreuses petites rivières irriguent les vallées libanaises et les rendent propices à la production d'une flore abondante [Ct 4:15 ; Es 35:2 ; 60:13]. Sur le versant ouest du Liban central, on cultive le mûrier, l'olivier, le figuier, le noyer, l'amandier, les pêches et les abricots. Même les grenades y mûrissent. À une altitude de 1000-1500 m, on cultive le vin et le tabac. Selon Ct 4:11 et Os 14:7 , le Liban dégage une odeur particulière, probablement due aux arbustes et fleurs odorants qui couvrent abondamment le sol. Des forêts chantées par les écrivains de l'Ancien Testament [2R 19:23 ; Ps 72:16 ; Es 2:13 ; 10:34; 40:16; 60:13; Ez 17:3 ; 31:15n; Za 11:1 ], il ne reste presque aucune trace. Dans l'antiquité, cependant, le bois du Liban servait non seulement à construire des temples et des palais, mais aussi à fabriquer des mâts de navires [Esd 3:7 ; Ez 27:5 ]. À la place des forêts, de riches pâturages ont pris le relais, servant de nombreux troupeaux de moutons et de chèvres. Parmi la faune sauvage, on trouve des ours, des chacals, des hyènes, des sangliers et des gazelles [2R 14:9 ; Ct 4:8 ]. Dans les grottes, on a trouvé des restes d'humains ainsi que de cerfs, de chamois, de chevreuils et de lions des cavernes. Le Liban était une cachette naturelle en raison de son inaccessibilité.

On raconte que Salomon - tout comme d'autres souverains orientaux à différentes époques - fit transporter du bois de cèdre du Liban pour la construction du temple de Jérusalem [1R 5:6 ]. Il semble cependant qu'il y ait également mené des constructions [1R 9:19 ], peut-être même exploité du fer et autres.

Parallèlement au Liban, s'étend depuis le mont Hermon ce qu'on appelle l'Antiliban, séparé du Liban par la vallée de la Bekaa, large de 8 à 14 km. Cette vallée est traversée au sud par le Nahr-el-Litani et au nord par l'Oronte. La longueur de la vallée est de 120 km. Sa partie centrale est très fertile.

Le Liban formait la frontière nord-ouest de la terre promise [Dt 1:7 ; Dt 11:24 ; Jos 1:4 ; Jos 11:17 ; Jos 12:7 ; Jos 13:5 ].

Dictionnaire biblique d'Adolf Novotný